Pourquoi le sage a-t-il les yeux fermés?

Représentation d’un bouddha aux yeux clos. En est-il toujours ainsi ? Du moins est-ce ce que ma mémoire me dit.

Cela signifie-t-il que le voyage intérieur est le plus sage ? Ou qu’après avoir suffisamment observé le monde, il convient de l’intérioriser pour mieux en déceler le fond ? Le sage aux yeux fermés est-il d’un niveau supérieur au sage aux yeux ouverts ? A-t-il suffisamment observé le monde  pour le connaître par cœur ?
Qu’en est-il alors du changement ? Est-ce que le changement qui s’opère au cours de la durée d’une vie humaine est suffisamment négligeable pour ne pas devoir l’observer ?
Qu’en est-il de la beauté que la nature nous offre ? Faut-il y renoncer pour accéder à la sagesse ? Cela me paraît impensable.

L’intérieur de l’âme est indéniablement au moins aussi vaste que l’Univers, mais doit-on renoncer à l’un pour découvrir l’autre en profondeur ?

Je fais cet autre constat : hormis la vue, au moins trois des autres sens du sage sont toujours en émoi : le toucher, l’ouïe et l’odorat. Sont-ce ces trois sens suffisants pour percevoir ce qu’il faut percevoir du monde extérieur ?
Peut-être est-il nécessaire de fermer les yeux pour optimiser les sensations de ces trois autres sens que l’Homme omet bien trop facilement.

Un sage aveugle… Au sens propre comme au figuré, j’ai encore du mal à y croire.
 
© Copyright Laetitia Carboni 2014 La cerise sur l'éclat de carbone.