Pour
écrire, il faut que tout le reste soit sans importance.
Si l’esprit
est occupé par des examens à passer, des factures à payer, des voyages à
organiser, des meubles à monter, des courses à faire, si l’esprit s’installe
dans la réalité limitée du quotidien, alors le processus créatif ne peut se
mettre en place.
Peu importe
d’être à l’ombre d’un parasol sur une terrasse, allongé sur un lit, au coin d’un
bar aromatisé café ou à même le sol au milieu de la foule. L’évasion se soucie peu
du monde extérieur.
Une bouffée
d’air, expiration lente. Un jet de delirium dans le cerveau, un peu comme une
piqûre d’héroïne, il faut entrer dans le monde du paradoxe, que le corps s’engourdisse
mais que chaque cellule soit aux aguets, être attentif aux odeurs, aux sons, au
goût de l’air, aux sensations, celles qui se collent contre la peau mais aussi
celles, plus subtiles, des ondes et des bouffées d’énergie qui nous traversent
et nous transpercent.
Il faut
lâcher prise, perdre le contrôle de soi, entrer dans un état second, Pinocchio
aux doigts guidés par l’inspiration.
D’autres
réalités prennent place, parfois effrayantes, parfois euphorisantes. Des réalités
illimitées avec lesquelles la plume peut flirter à ses aises.
Cette plume
qui n’en fait qu’à sa tête. Qui se manifeste quand bon lui semble. Allez !
Je t’attends !