Triste constat que celui de
mon silence. Lorsque mon esprit engourdi par un sommeil inassouvi bloque ...
Non. Bloquer n'est pas le
bon terme. Bloquer me bloque, c'est évident à m'en paralyser les doigts. À m'en
glacer la voix.
J'aime prendre le temps de
m'ennuyer. Le temps de méditer. La vie ne m'en laisse plus l'occasion ces
temps-ci. Tout bouge. Trop vite. Ma vie est un café un peu trop corsé.
Triste constat que celui de
mes limites. Je ne peux accorder autant d'attention que je le souhaiterais à ce
qui le mérite, à ceux qui le méritent.
J'étais cette feuille morte
déposée sur l'eau, que seules quelques ondes aquatiques venaient troubler. Me
voici emportée malgré moi dans le tourbillon des vents, déchiquetée, épuisée,
frêle, inapte, silencieuse.
À quand la trêve?