Au final,
toutes les histoires se ressemblent. Il y a systématiquement cet arrière-goût
de déjà-vu, amer, répétitif, ennuyant à crever. À quoi bon l’introspection ?
Et puis en
même temps, quelle source d’inspiration inépuisable, on ne compte plus les
histoires d’amour, les romans d’amour, les chansons d’amour, les déclarations d’amour,
comment vont les amours, l’amour, l’amour, je le vomis, ça me débecte. C’est
pourtant toujours pareil, mais voyons les choses en face, je ne suis qu’une
victime parmi d’autres. Rétrospectivement, cela va faire dix ans que j’écris, et
dix ans que ma plume s’abreuve d’encre pourpre.
Rester
terre à terre ? C’est encore plus déprimant. Non, puisque l’on sait
comment cela terminera, laissons la passion nous dominer, nous emporter, perdons
le contrôle, une fois de plus, un autre voyage, sans réflexion(s), juste
ressentir, rebondir, vivre, aimer, viscéralement, comme l’on connaît, comme l’on
ne sait toujours pas décrire après mille histoires d’amour, mille romans d’amour,
mille chansons d’amour, mille déclarations d’amour…