Toutes les histoires se ressemblent.

Au final, toutes les histoires se ressemblent. Il y a systématiquement cet arrière-goût de déjà-vu, amer, répétitif, ennuyant à crever. À quoi bon l’introspection ?
Et puis en même temps, quelle source d’inspiration inépuisable, on ne compte plus les histoires d’amour, les romans d’amour, les chansons d’amour, les déclarations d’amour, comment vont les amours, l’amour, l’amour, je le vomis, ça me débecte. C’est pourtant toujours pareil, mais voyons les choses en face, je ne suis qu’une victime parmi d’autres. Rétrospectivement, cela va faire dix ans que j’écris, et dix ans que ma plume s’abreuve d’encre pourpre.
Rester terre à terre ? C’est encore plus déprimant. Non, puisque l’on sait comment cela terminera, laissons la passion nous dominer, nous emporter, perdons le contrôle, une fois de plus, un autre voyage, sans réflexion(s), juste ressentir, rebondir, vivre, aimer, viscéralement, comme l’on connaît, comme l’on ne sait toujours pas décrire après mille histoires d’amour, mille romans d’amour, mille chansons d’amour, mille déclarations d’amour…
 
© Copyright Laetitia Carboni 2014 La cerise sur l'éclat de carbone.